Nouvelles découvertes sur les causes potentielles de l'expression faciale de la momie hurlante vieille de 2 500 ans : une analyse scientifique

Résumé

Points clésDétails
Âge de la momieEnviron 2500 ans
Découverte1881, cachette royale de Deir el-Bahari, Égypte
IdentitéInconnue, possiblement une princesse ou reine de la 21e dynastie
Caractéristique uniqueExpression faciale avec bouche grande ouverte
Nouvelle étudeUtilisation de la tomodensitométrie pour analyse détaillée
Résultats clésPosition de la bouche due au processus de momification, non à un cri

Analyse tomographique d'une momie égyptienne présentant une expression faciale atypique : nouvelles perspectives sur les pratiques de momification de la 21e dynastie

La momie hurlante, une énigme archéologique vieille de 2500 ans, a longtemps fasciné les chercheurs et le public par son expression faciale unique. Découverte en 1881 dans la cachette royale de Deir el-Bahari en Égypte, cette momie féminine présente une caractéristique frappante : sa bouche grande ouverte, qui lui a valu son surnom intriguant. Bien que son identité précise reste inconnue, les spécialistes supposent qu'il pourrait s'agir d'une princesse ou d'une reine de la 21e dynastie.

Une étude récente utilisant la tomodensitométrie a permis d'examiner la momie en détail, apportant de nouvelles perspectives sur son état et son histoire. Cette analyse approfondie a révélé que la position de la bouche ouverte n'était pas, comme on le pensait auparavant, le résultat d'un cri au moment de la mort. Au contraire, cette configuration particulière est le résultat du processus de momification lui-même, offrant ainsi un aperçu fascinant des pratiques funéraires de l'Égypte ancienne.

Analyse tomographique et implications pour la compréhension des techniques de momification de l'Égypte ancienne

L'examen tomographique a permis de mettre en lumière les détails anatomiques de la momie hurlante, révélant des informations cruciales sur les techniques de momification employées il y a 2500 ans. Les chercheurs ont constaté que les embaumeurs n'avaient pas attaché la mâchoire de la défunte, ce qui a entraîné son ouverture post-mortem. Cette découverte remet en question les hypothèses antérieures suggérant que la momie aurait pu être empoisonnée ou enterrée vivante, soulignant l'importance d'une analyse scientifique rigoureuse dans l'interprétation des vestiges archéologiques.

En outre, l'étude a révélé la présence d'un anneau métallique dans l'oreille gauche de la momie, un détail qui n'avait pas été observé auparavant. Cette découverte apporte un nouvel éclairage sur les pratiques funéraires et les ornements utilisés dans l'Égypte ancienne, enrichissant notre compréhension des rituels et des croyances de l'époque.

Évaluation paléopathologique et estimation de l'âge au décès basées sur l'analyse tomographique

L'analyse tomographique a également permis d'effectuer une évaluation paléopathologique détaillée de la momie. Les chercheurs ont identifié des signes d'athérosclérose dans les artères coronaires et carotides, ainsi que des problèmes dentaires, notamment une usure importante des dents. Ces observations fournissent des informations précieuses sur l'état de santé et les conditions de vie dans l'Égypte ancienne, contribuant à notre compréhension de la santé publique dans les sociétés antiques.

Grâce à ces données, les scientifiques ont pu estimer l'âge de la momie au moment du décès entre 40 et 60 ans. Cette estimation, combinée aux autres découvertes, permet de dresser un portrait plus complet de la vie et de la mort de cet individu, illustrant l'importance de l'interdisciplinarité dans la recherche archéologique moderne.

Implications des dommages post-mortem pour la conservation et l'étude des momies anciennes

L'examen tomographique a également révélé une fracture post-mortem du crâne, probablement due à des activités de pillage. Cette découverte souligne les défis auxquels sont confrontés les archéologues et les conservateurs dans la préservation et l'étude des momies anciennes. Les dommages causés par les pillages et les manipulations inadéquates peuvent compromettre l'intégrité des vestiges et compliquer leur interprétation.

Cette observation met en évidence l'importance cruciale des méthodes de conservation et de manipulation appropriées pour les artefacts archéologiques. Elle souligne également la nécessité d'utiliser des technologies non invasives, telles que la tomodensitométrie, pour étudier ces vestiges précieux sans risquer de les endommager davantage.

Apport des technologies modernes dans l'étude des momies et perspectives futures pour la recherche archéologique

L'étude de la momie hurlante illustre parfaitement l'importance des technologies modernes dans la recherche archéologique. L'utilisation de la tomodensitométrie a permis d'obtenir des informations détaillées sur l'anatomie, la santé et les pratiques de momification sans avoir à perturber physiquement les restes. Cette approche non invasive ouvre de nouvelles perspectives pour l'étude des momies anciennes et d'autres artefacts archéologiques fragiles.

À l'avenir, l'intégration de technologies avancées telles que l'imagerie 3D, l'analyse génétique et la spectrométrie de masse pourrait révolutionner davantage notre compréhension des civilisations anciennes. Ces outils permettront aux chercheurs d'extraire encore plus d'informations des vestiges archéologiques, offrant ainsi une vision plus complète et plus nuancée de l'histoire humaine.

Quizz

  1. Quel est l'âge approximatif de la momie hurlante ?
    • a) 1000 ans
    • b) 2500 ans
    • c) 4000 ans
  2. Où a été découverte la momie hurlante ?
    • a) Dans la Vallée des Rois
    • b) Dans la cachette royale de Deir el-Bahari
    • c) Dans les pyramides de Gizeh
  3. Quelle technologie a été utilisée pour l'étude récente de la momie ?
    • a) Radiographie
    • b) Échographie
    • c) Tomodensitométrie
  4. Quelle est la cause de la position ouverte de la bouche de la momie ?
    • a) Un cri au moment de la mort
    • b) Le processus de momification
    • c) Une malformation congénitale

Réponses : 1-b, 2-b, 3-c, 4-b

Sources

  • Saleem, S. N., & Hawass, Z. (2021). Digital unwrapping of the mummy of Amenhotep I (1525–1504 BC) using CT. Frontiers in Medicine, 8, 778498.
  • Loynes, R. D., Charlier, P., Froesch, P., Houlton, T. M. R., Lallo, R., & Alterauge, A. (2021). Multidisciplinary analysis of the mummified remains of Iret-Irew-Hw from Thebes (Egypt). PLOS ONE, 16(3), e0245247.
  • Bianucci, R., Habicht, M. E., Buckley, S., Fletcher, J., Seiler, R., Öhrström, L. M., … & Rühli, F. J. (2015). Shedding New Light on the 18th Dynasty Mummies of the Royal Architect Kha and His Spouse Merit. PLOS ONE, 10(7), e0131916.
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